Au Burkina Faso, le coronavirus aux oubliettes ?

Article : Au Burkina Faso, le coronavirus aux oubliettes ?
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30 juin 2020

Au Burkina Faso, le coronavirus aux oubliettes ?

La pandémie liée au coronavirus, survenue au Burkina Faso début mars 2020, connaît une baisse de cas. En revanche, ces derniers jours, 15 nouveaux cas signalés suscitent des interrogations. Y-a-t-il des cellules dormantes de contamination ? Y-a-t-il un relâchement de la population sur le respect des mesures barrières ?

Le réseau des club RFI du Burkina, dans ses activités de sensibilisations portées par le projet ANW KA KELE (notre combat), a pu observer sur le terrain un relâchement des mesures barrières. Port de masque (bien qu’obligatoire), dispositif de lavage des mains, distanciation sociale… Toutes ces mesures barrières ne font plus partie du quotidien des Ouagalais. Selon Hachim Abdallah Sanago, membre coordonnateur du projet, « les cas observés ces derniers jours sont dû en partie au relâchement des mesures de protections ».

Dans l’optique d’éviter un retour de la maladie, le club Rfi de Ouagadougou a mené une campagne de distribution de cache nez et de gel hydro alcoolique aux péages pour rappeler la population au strict respect des mesures barrières. Selon Moussa Traoré, directeur des programmes de la radio campus, « le relâchement est constaté à tous les niveaux. Par conséquent l’état doit insister sur le port obligatoire du masque pour éviter l’aggravation de la pandémie au Burkina Faso ».

Le club Rfi distribue des cache-nez et gel Hydro alcoolique

Les membres du club RFI ont aussi recueilli des témoignages qui laissent croire que pour une partie de la population, le coronavirus est une affaire déjà passée. Pour Boureima Zoundi chauffeur, « le coronavirus est fini ». A celui-là s’ajoute ceux qui remettent en cause l’existence même de la maladie.

Enfin, avec l’augmentation et l’importation des nouveaux cas ces dernières semaines, il est plus que nécessaire de rester prudent en observant toujours les mesures barrières. Le pire est toujours à craindre tant que la maladie n’est pas encore endiguée.

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